2015 Hotspot Made in Calais

« L’afflux sur le continent européen de ressortissants (…) s’accompagne de déplacements – invisibles, mais majeurs – dans le champ lexical des migrations. Des mots nouveaux apparaissent, d’autres sont détournés de leur sens initial, tous sont investis de significations singulières liées au contexte actuel. Aucun n’est neutre… ».  

In Réfugiés, intrusion, hotspots : le nouveau lexique des migrations, 10 août 2015, Par Carine Fouteau, Médiapart

Parmi les nouveaux termes qui sont apparus dans le champ lexical des migrations, celui de « hotspot » porte en lui des sens multiples. Il est défini par la Commission européenne comme « mise en place de dispositifs d’accueil et de premier accueil dans les États membres situés en première ligne. » C’est à partir de cette réflexion, et en réponse au paradoxe engendré par ces terminologies absurdes au regard de ce qu’elles recouvrent, que le fil conducteur du projet est né : créer de véritables points de chaleur, protégé par des paravents, des « murs », supports d’écritures, d’images, réutilisables ultérieurement. 

Ces points de chaleurs seront constitués d’un ilot central enveloppé par quatre paravents courbes (deux de chaque côté) qui viendront le protéger du vent et éviter la déperdition de chaleur.l’installation globale prendra la forme du symbole wifi « hotspot ».

Le projet, initié par Ilona Mikneviciute, sera porté par le collectif « La grande parade métèque ».  Dans le cadre de l’atelier , Amalia Rama s’associe  à Ilona Mikneviciute  pour proposer un dispositif avec des habitants de quartiers autour de ce point chaud, point d’accueil, qui questionne la polysémie des mots, et le contexte médiatique et politique de leur utilisation.  L’atelier inclut le montage de la construction, l’action de« faire ensemble » est très importante pour le projet. 

FICHE TECHNIQUE : 

4 tuyaux de cheminée, 8 plaques de métal, fils de métal, tissus enduit ou plaque de formica, béton, bois de chauffage. (5 stères)ANNEXES :

HOTSPOT